Me llaman calle

Mes pensées sont en Sibérie pendant que je transpire dans les rues de Barcelone.
Je deviens femme alors que mon bassin ouvre grand la gueule dans un hurlement brulant.
Des mots veulent fuser de toutes parts mais ma bouche reste close, imperturbable.
Je rie de plaisir pendant que mes pieds s'émiettent lentement.
Envie de bonheur et de souvenirs partagés mais la solitude me convient mieux.
Perpétuelle contradiction qui me suis partout et qui ne me lâche pas, pour devenir enfin moi. 
Faut apprendre à vivre avec et les beaux jours sont constants ici. J'ai de la chance.